Jacques Baud – Ukraine : la guerre de la désinformation
3 octobre 2024 09:02, par Koussikoussa
L’ironie suprême dans ce grand théâtre économique ? La Russie, confortablement assise sur un empire de richesses naturelles, pourrait s’endetter sans même froncer un sourcil. Mais non, elle reste stoïque, imperturbable, refusant de tendre la main aux créanciers, comme un aristocrate dédaigneux qui regarde l’argent avec mépris, se sachant riche d’un patrimoine bien plus précieux. Pendant ce temps, l’Europe, elle, s’acharne à empiler les dettes comme on empile des trophées, avec une ardeur quasi masochiste. Plus on s’endette, plus on semble y trouver un étrange réconfort, comme si l’accumulation des déficits relevait d’un sport national. Les rôles sont ainsi inversés : ceux qui pourraient se permettre la folie du crédit restent sages, tandis que ceux qui devraient freiner leur course endiablée continuent d’avancer, les yeux fermés, vers un gouffre qu’ils connaissent trop bien. La plus belle blague dans tout cela ? Ce sont ces mêmes Européens, endettés jusqu’au cou, qui se posent en donneurs de leçons.