La plupart des filles interviewées dans cette vidéo ne sont ni des filles, encore moins des femmes, mais simplement des enfants.
Comme les enfants, elles expriment sans détour le rêve d’avenir de la petite fille de 5-6 ans : "quand je serais grande, j’épouserais un milliardaire". Il ne s’agit pas d’une dégénérescence de notre société, mais de la nature même de la femme, qui pour des raisons de survie va depuis la nuit des temps automatiquement se tourner vers celui qui ramènerait le plus de gibier dans la caverne.
Le discours de ces gamines qui veulent "un keum qui gagne au moins 10k par mois", tout comme la techique bien rodée de l’interviewer pour "pécho d’la meuf" montre que le rapport social aujourd’hui chez les jeunes est influencé et se limite à la mythomanie des produits importés s’inventant une vie en tenant les murs en bas de la cage d’escalier du HLM de la cité. Tout cela est confirmé par la nécessité permanente pour le mytho d’employer le terme "en vrai, en vérité", tellement le mensonge, le paraitre, l’illusion qu’on donne est plus important que ce qu’on est. D’ou le maquillage à la truelle, les métiers bidons ou l’on gagne une fortune, comme les influenceurs sur internet (perçus comme l’aristocratie du mytho de cage d’escalier qui aurait réussi).
Notons aussi que l’interview se passe dans le quartier de la Rue de la Ré (sous-entendu publique) comme on dit à Lyon - et qui pourrait aussi bien pour ces gamins s’écrire Rue de la raie - étant la rue commerçante ou depuis des décenies, tous les wesh-wesh de banlieue et leurs imitateurs "et tatrices" viennent trainer, se faire admirer, s’inventer une vie de luxe devant les magasins Zara, Vuitton, vétus de leurs copies chinoises de fringues de luxe.
On notera que lorsque le jeune intervieve de la meuf de 30 ans+, le rêve est déjà différent : elles ont compris que les 10K/mois, c’est mort, et que tout ce qu’elle peuvent espérer avant qu’il soit trop tard, c’est se faire sauter, et le plus vite possible (d’ou le déballement de marchandise sans tourner autour du pot). La futur quarantenaire à faim, et elle ne se préoccupe plus de body-count, mais veut juste de la vraie grosse bite poilue , au lieu de son impressionant tableau de chasse fantasmé. La femme est dans la société mytho-libérale, un produit de consommation qui se périme vite et qui fini très vite à la poubelle dès lors qu’un peu de moisissure que le maquillage n’arrive plus à cacher commence à pousser dessus.