Pauvre jeune fille, au doux sourire, assassinée avant qu’elle n’eût atteint ses vingt ans. Encore une famille horriblement meurtrie, pour des décennies, au cours desquelles ses proches penseront à elle chaque jour que le Bon Dieu fait, avec grand chagrin, interminable.
J’ai lu attentivement, et avec émotion tous les commentaires des camarades. A l’indignation due à cette tragédie, s’ajoute la consternation que nous sommes impuissants à changer quoi que ce soit : des forces immenses nous broient, en tant que peuple, en tant que civilisation, tout est méticuleusement verrouillé depuis des lustres. La moindre de nos divisions - et elles sont si nombreuses - est systématiquement exploitée par nos ennemis, pour renforcer leur emprise sur notre gros corps malade, et notre esprit versatile : un exemple, un seul, les Français étaient contre l’abrogation de la peine de mort mais finalement, grâce à la rouerie des politiciens et des collabos de tout poil, intellectuels, "philosophes", sans parler du sinistre badinter, qui porta l’estocade finale, non seulement les crapules qui devraient être légitimement mises hors d’état de nuire, sont en situation de poursuivre leurs crimes mais c’est toute l’échelle des peines qui s’en trouve à vau l’eau.
La simple neutralisation légale de ce "suspect" eût permis à Philippine d’être encore en vie mais c’était encore trop demander à une Justice qui n’est plus que le bras armé des cénacles qui se sont emparés de tous les pouvoirs, pour frapper les résistants, et innocenter les criminels.
Qui ne voit la vérité criante ? Pour avoir exercé leur simple liberté de penser, et de s’exprimer publiquement, un Soral arrêté manu militari, persécuté, et bien obligé de partir en exil, un Vincent Raynouard pourchassé jusqu’au fin fond de L’Ecosse tandis que les récidivistes de crimes ont bénéficié de tous les passe-droits, et de toutes les complicités actives et passives. Inversion des rôles, inversion des valeurs, décadence, et agonie, si ne vient pas la Révolution.