De la casse sociale à la crasse sociétale
29 septembre 2024 11:08, par ProtégeonslaPalestineTrès bel article de facture classique, une plume dense et maîtrisée, un argumentaire construit. Fort appréciable, en ces temps vulgaires où beaucoup des nôtres font violence à la langue française, en rédigeant des commentaires sans accents.
« le droit divin est l’antichambre des droits de l’homme » : Droit divin est, à y regarder de près, un pléonasme. L’origine de la notion veut que Seul Dieu ait des droits, le droit étant le corollaire de la toute-puissance qui permet son application, par la bienveillance ou par la force.
Le détournement et l’appropriation du droit (strictement divin) sont nés d’une arrogance anthropothéiste, d’essence satanique, qui pousse l’homme à rivaliser avec son Créateur. L’homme s’est octroyé un attribut divin, sans anticiper qu’il ne dispose guère des moyens matériels de forcer l’exécution et le respect des droits de l’homme. Voilà pourquoi l’épopée humaine est un enchaînement ininterrompu de violation des droits que l’homme a usurpés à Dieu, sans pouvoir en garantir une application pérenne.
« La jouissance avant le sacrifice, le droit surplombe le devoir » : C’est effectivement ainsi que les apologètes de l’interdiction d’interdire et que les ONG de défense des devoirs du citoyen pour financer les droits du clandestin, perçoivent le monde. Mais rassurez-vous, Yacinthe Maringot, l’accès à la jouissance et aux droits par toute une catégorie, n’est possible que parce que les générations qui les ont précédés ont dûment rempli leur devoir sacrificiel et ont accumulé, en descendant dans la mine, en se perdant en mer, en mourant à la guerre, en bâtissant des cathédrales, en cultivant la terre et l’art culinaire des terroirs, des richesses qui, aujourd’hui profitent à notre génération de rentiers des sueurs passées.
Les laudateurs et bénéficiaires du droit à la jouissance sont les usufruitiers d’un droit conquis par le sens du devoir et sacrificiel des générations antérieures. La rente des droits de l’homme est cette exploitation ingrate (abolition de la Tradition) et hédoniste (consumérisme) du profit généré par d’autres, en d’autres temps.
Les droits de Dieu, rétrogradés en droits de l’homme déifié constituent, à cet égard, un exemple de maximisation contemporaine de la hausse tendancielle du taux de profit généré par le rapport oblatif de nos aïeux au devoir.