Il est usé de l’expression "État hébreux..". Mais cet "Etat" - si c’en est un ce qui n’est pas sûr puisque sa constitution est tenue secrète - n’est certainement pas "hébreux", car la disparition de cette tribu remonte à l’âge du bronze. Dans l’antiquité gréco-romaine, on ne savait ce que voulait dire ce terme qui n’existait dans les mélopées des rabbins.
Si on parle de "l’Etat d’Israël", on s’enfonce dans les erreurs historiques puisque l’état d’Israël historique a disparu lors de la déportation à Babylone et se situait tout à fait au nord de la Palestine (le fameux "royaume du Nord" accusé de toutes les turpitudes et plus civilisé que le petit royaume de Judas, dont ce fût la chance pour revendiquer les héritages et des hébreux et d’Israël mais qui n’était vraiment qu’une petite chose en dehors de ses prétentions. Le terme exact serait donc "les judéens", comme les grecs et les romains les appelaient. Ou "juifs", comme les peuples d’Europe les ont appelés.
On peut aussi contester le fait que le judaïsme soit une vraie "religion", puisque c’était un culte qui ne pouvait s’accomplir qu’en un endroit précis, qui n’est plus. Mais cela emmènerait trop loin.
Les vrais héritiers des "hébreux" et d’Israël", ce sont tout simplement .. les palestiniens, car les judéens après la destruction de Jérusalem sont pour beaucoup restés sur place et, quelques siècles après, se sont convertis d’abord au christianisme, ensuite à l’Islam.
Lorsqu’on parle des juifs et des sionistes en Palestine comme des "hébreux" et des "israélites", on entérine des turlupinades historiques immémoriales, sinon des usurpations grossières.