Adieu la France : Macron nomme un commissaire européen à Matignon
6 septembre 2024 12:36, par nicolasjaissonLa dette est sauvée ! La France est sauvée (provisoirement). La comédie politique va pouvoir continuer de plus belle avec ses concerts de pleureuses, qui savent trop bien que la France est gouvernée à Bruxelles ; donc la rente va à l’incompétence des politiques nationaux qui ne servent plus à rien, si ce n’est à entretenir l’illusion de l’indépendance. Il faut être un minimum conséquent : si la France a transféré sa souveraineté à la Commission, il faut en conclure que les ministres sont nommés et logés à Bruxelles, pas à Paris. Les doublons auraient dû être éliminés depuis longtemps. Avec Barnier, la France est mises sous tutelle européenne, comme l’avait été l’Italie, lorsque Giuseppe Conte a été remplacé par Mario Draghi, le choix de Bruxelles. Les Français vont aussi comprendre que le budget français est de plus en plus européen avec l’accroissement constant de la part de la dette européenne dans les ressources de la Commission, qui monétise ses obligations en les reversant sous la forme de prêts ou de dotations, en fonction de la participation des Etats membres aux programmes européens. Tout est très bien expliqué dans les pages consacrées au New Marshall Plan de von der Leyen sur le site de la Commission. Les ministres nationaux n’ont même pas à imaginer des politiques spécifiques, puisqu’ils se contentent de veiller à la bonne transposition des directives européennes. Barnier n’aura donc aucun mal à convaincre ses opposants de sa légitimité, puisque leur survie collective en dépend. Tout le monde s’entendra sur la nécessité de maintenir les taux de la dette à des niveaux raisonnables, surtout quand il faut en plus rembourser la dette européenne verte. Autrement, ce sera l’implosion financière et le chaos dans un pays qui ne dispose plus de base productive apte à nourrir ses 70 millions d’habitants, du fait que ses capacités productives sont adaptées à une demande mondialisée et intégrées dans des chaînes de valeur elles aussi mondialisées. Voilà qui sera encore plus convaincant que le 49-3, qui reste l’arme fatale en cas de mauvaise volonté caractérisée des parlementaires, qui ont encore le droit de faire des discours conformes au code de "bonne conduite" de l’Assemblée Nationale. Fermez le banc, l’affaire est dans le sac.