...la France a en effet été le principal fournisseur de matériel militaire d’Israël à la fin des années 1950 et au début des années 1960...
...notamment dans le cadre du programme nucléaire israélien, officiellement destiné à la recherche atomique...
A cette époque, il existait un contexte de coopération diplomatique et militaire très soutenu entre la France et l’État hébreu et des amitiés personnelles liaient le socialiste Guy Mollet aux travaillistes israéliens.
À partir de 1956, le Premier ministre David Ben Gourion et Shimon Peres, alors directeur général du ministère de la Défense, obtiennent l’aide ultra secrète de la France dans le cadre des protocoles de Sèvres, sous la condition de devoir demander l’autorisation à la France lorsqu’il décidera de construire une bombe.
Les protocoles de Sèvres sont un accord secret consignant une entente tripartite entre Israël, la France et la Grande-Bretagne.
Cet accord secret prévoyant une coopération concernant le programme nucléaire israélien, la France fournit très discrètement à Israël la technologie pour construire un réacteur dans la région de Dimona qui est considéré comme un site de fabrication d’armes nucléaires.
En 1961, le général de Gaulle décide de faire cesser toute aide française concernant l’usine de séparation du plutonium mais de terminer la construction du réacteur de Dimona.
Bien que l’État d’Israël soit secrètement doté d’armes atomiques, il refuse catégoriquement que ses installations nucléaires militaires soient contrôlées par l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), et l’AIEA a rejeté à plusieurs reprises la résolution de 18 pays appelant Israël à placer ses installations nucléaires sous sa supervision.