Immédiatement, après le gel de moins de 10 % des licences d’exportation, le pouvoir britannique a fait marche arrière, suite à une menace d’attentats à peine voilée d’Eli Cohen.
Le contrat non écrit est simple : vous nous refilez des armes, ce sont ces crétins d’Américains qui payent, et si vous êtes pas contents, on déclenche des attentats sous faux drapeau islamiste sur votre territoire.
La réaction émouvante sur X de Yoav Gallant, le ministre du Génocide :
« Profondément découragé d’apprendre les sanctions imposées par le gouvernement britannique sur les licences d’exportation vers le ministère de la Défense israélien. Cela arrive à un moment où nous menons une guerre sur 7 fronts différents – une guerre qui a été lancée par une organisation terroriste sauvage, sans provocation. Au moment où nous pleurons 6 otages exécutés de sang-froid par le Hamas dans les tunnels de Gaza. À l’heure où nous nous battons pour ramener chez nous 101 otages. »
À une échelle moindre que les britanniques et les américaines, les entreprises françaises sont aussi impliquées dans le génocide.
Israël s’est insurgé mardi contre la plus grave sanction imposée par un pays occidental, considéré comme ami, depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre. La Grande-Bretagne a annoncé le gel de 30 licences d’exportations d’armes vers l’État hébreu, sur un total de 350, ce qui a provoqué un coup de sang des responsables israéliens et surtout la crainte que son exemple soit suivi par d’autres États.
« La Grande-Bretagne a envoyé un message très problématique à l’organisation terroriste du Hamas et ses parrains en Iran », a regretté Israel Katz, le chef de la diplomatie. Plus direct, Eli Cohen, le ministre de l’Énergie, s’est indigné de « cette sanction qui encourage ceux qui tuent des bébés, kidnappent des personnes âgées et violent des femmes. Ceux qui font cela ne devront pas s’étonner lorsque les terroristes frapperont à leur porte. »
Pour tenter d’apaiser ce courroux, les responsables britanniques ont minimisé l’impact de leurs sanctions. Ces mesures ne mettront pas en danger la sécurité d’Israël, a assuré John Healey, le ministre britannique de la Défense.
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Détail important : ces achats sont financés dans leur quasi-totalité par une aide militaire américaine annuelle de 3,8 milliards de dollars, auxquels s’ajoute une rallonge exceptionnelle de 14 milliards votée au printemps par le Congrès, sans compter une enveloppe de 500 millions pour les différents systèmes de défense aérienne développés par Israël.
50.000 bombes
Les Etats-Unis ont ainsi fourni 50.000 bombes, roquettes et missiles, depuis le 7 octobre.
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« Notre réaction épidermique s’explique surtout par la crainte que d’autres pays imposent à leur tour des sanctions et aggravent ainsi notre isolement dans le monde », explique un diplomate israélien, qui requiert l’anonymat. Les ventes d’armes pourraient également devenir un moyen de pression diplomatique pour arracher des concessions de la part du gouvernement israélien.
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Le boycott, même partiel, de la Grande-Bretagne, a en outre rappelé de très mauvais souvenirs aux Israéliens. En 1967, trois jours avant le début de la guerre des Six jours, le général de Gaulle avait décrété un embargo sur les armes. Cette mesure avait été très mal prise : la France a en effet été le principal fournisseur de matériel militaire d’Israël à la fin des années 1950 et au début des années 1960. La sanction prise par le président français avait provoqué un véritable traumatisme que les Israéliens ont surmonté en se tournant vers les États-Unis, et en développant une industrie d’armement florissante.
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