Gaza année zéro...
Les principales villes de l’enclave ont été dévastées par les bombardements israéliens les rendant presque totalement inhabitables, cette situation actuelle s’apparente à un urbicide, littéralement, le meurtre des villes.
Le mot urbicide signifie la mise à mort des villes (du latin "urbs" ville et "cide" tuer) et désigne la destruction délibérée et généralisée de l’environnement urbain.
Il ne s’agit pas seulement de la destruction de cibles stratégiques ou de maisons, mais d’un large éventail de tissus urbains, délibérée et non proportionnelle aux objectifs stratégiques de la guerre et qui viole donc les lois de la guerre.
L’urbicide implique que cette violence détruit quelque chose de spécifique à la ville, c’est une façon de rendre impossible la vie de ceux qui sont différents de vous dans l’espace urbain.
Même si Israël arrête de bombarder Gaza demain, il sera impossible d’y vivre, plus de la moitié des structures à Gaza ont été détruites, toutes les maisons ont été transformées en ruines, les intenses bombardements de l’armée israélienne ont transformé la majeure partie de l’enclave en tas de poussière et de gravats.
Si la quasi-totalité des bâtiments concernés sont des logements, des structures de santé, d’éducation, des bâtiments commerciaux, industriels mais aussi des lieux de culture ou de culte, des infrastructures de distribution d’eau, d’électricité, des routes et des ponts ont été rayés de la carte.
Dresde en Allemagne, Hiroshima au Japon, Sarajevo en Bosnie, Grozny en Tchétchénie, Alep en Syrie, Mossoul en Irak, l’Histoire regorge d’exemples de villes ou territoires dévastés par les guerres, la ville martyre est un moyen de faire disparaître celui que l’on considère comme son ennemi.