L’OTAN ne cache même plus son envie d’entrer en guerre
12 juillet 2024 02:47, par politzerLe dépeçage de la Russie permettrait de mettre un terme à la crise occidentale capitaliste comme en 1914 (origine la crise de 87) comme en 39 ( origine la crise de 29). "Le Capitalisme porte la guerre comme la née porte l’orage" (Jaurès).
Mais pour éviter la guerre mondiale qui se terminerait, même limitée aux armes conventionnelles, par l’anéantissement des USA, l’impérialisme américain doit découpler la Chine de la Russie. Ce qui n’arrivera pas, tant le sort des deux pays est lié à leur unité. L’impérialisme euro-américain, à la veille de l’effondrement des sociétés occidentales en faillite, et menacées par les peuples qui refusent de payer les dégâts causés par les contradictions internes du système capitaliste, a besoin de sauver son économie en activant le système militaro-industriel :"on croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels" (Anatole France). L’impérialisme occidental joue gros, mais il n’a guère le choix. S’estimant relativement protégé, ce qui lui donne l’espoir que seuls les Européens se battront pour lui, pour sauver leur peau devant la montée de la colère populaire et leur "cassette" protégée dans les coffres US. Les Américains jouant le rôle de pourvoyeur d’armes (à crédit bien sûr, pas gratuitement) comme d’habitude. Dans ce scénario, à la fin des hostilités, ils débarqueraient sur le champ de ruine européen, un contrat de prêt-bail en poche comme en 45 ! C’est une hypothèse plausible, rejetant à plus tard la confrontation armée avec la Chine qui de son côté armerait le camp adverse . La Chine et la Russie n’ont aucunement besoin de guerre, bien au contraire : la paix leur suffit et leur est nécessaire pour neutraliser lentement, mais sûrement, l’ennemi impérialiste qui le sait parfaitement. Pour que leurs buts de guerre aboutissent, il leur faut impérativement écarter la Chine du conflit russo-otanien et laisser les deux belligérants s’entre-détruire. Mais les stratèges du Pentagone ont-ils bien évalué (ils ne connaissent pas tout !) la puissance économico-militaire de la société russe. Quoi qu’il en soit, le coup est jouable, même si la Russie ne sort pas exsangue, mais seulement affaiblie, les Européens ( revenus 50 ans en arrière) payant à eux seuls le plus gros de la note en morts, destructions et dette future.