Xavier Moreau – Panique à Washington et à Kiev, Orbán aux commandes
6 juillet 2024 08:13, par MikaPour la Seconde Guerre mondiale, c’est toujours difficile de comparer. Chacun, et c’est normal, défendra sa manière de procéder en fonction des ses moyens, ses alliances, de son mode production, de sa situation géographique, etc. Il me semble que lorsqu’un un belligérant à l’avantage aérien, il a moins de pertes, ou / et en fait plus chez l’adversaire. Sur le front germano-soviétique, au moins pendant longtemps, les Allemands ont l’avantage en efficacité aérienne et ça fait des dégâts. Sur le front anglo-américano-allemand, les Alliés ont l’avantage aérien. En artillerie, les Britanniques et les Américains n’étaient pas mauvais. Les chars semblent efficaces en combinaisons. On voit aussi que de bons renseignements et de bons moyens de communication, le tout bien utilisé sont un avantage. Il me semble que les Allemands étaient très bons, mais qu’à l’Ouest, ils étaient dépassés en aviation et en logistique, en feu nourri/puissant, et en renseignements électromagnétiques et d’espionnage. Et à l’Est ça commençait toujours ou souvent de façon impressionnante, et puis il y avait une usure progressive et finalement la nécessité de boucher les trous, puis de se retirer, de contrer certes, mais de reculer. Les Allemands étaient très bons en tactiques, infiltration, concentrations, précision, rapidité, en offensive (notamment les encerclements), en défenses, par contre, par manque de personnel et de moyens, ils étaient obligés de gagner rapidement, donc avec le recul, en ayant les données qu’ils n’avaient pas, c’était un pari très risqué. Pour les Soviétiques on peut dire que par les militaires russes et notamment Svechine, ils étaient clausewitziens (peut-être pas tactiquement, mais stratégiquement), y’a juste qu’en étant stalinien à l’extrême, avec Toukatchevski , ils ont vu tout en grand, ils sont allés trop vite (manque d’homogénéité du système ; ex. pas de radios dans les chars ou les avions, manque de formation des jeunes pilotes qui avaient peu de chance de survie...), d’où des déboires et des pertes inutiles. Svéchine était plus raisonnable. Les Soviétiques ont été obligés de revenir à Svéchine pendant le conflit, de réformer des choses, de passer à la défensive avant de pouvoir réussir les opérations dans la profondeur. Donc, ce qu’il y avait de bon chez eux, c’était de définir, selon les moyens, les objectifs/buts politiques à atteindre et de manœuvrer en fonctions de ces buts et objectifs, de ne jamais perdre de vue tout ça.