Dieu, les juifs et nous : un contrat civilisationnel frauduleux
5 juillet 2024 19:13, par MivilleIl y a quelque chose qui cloche gravement dans cette thèse : le fait est que le judaïsme tel que nous le connaissons aujourd’hui est une religion qui n’existait ABSOLUMENT PAS avant la compilation et la diffusion du Talmud en tant que seul texte sacré prioritaire d’étude obligatoire pour tout juif pieux.
La religion mosaïque, dont Jésus avait hérité en tant que dernier des Mohicans, n’avait presque rien à voir et il convient aussi de remarquer que toutes les citations imputées à Jésus et présentées comme des messages radicalement nouveaux étaient des reprises textuelles de proverbes faisant partie intégrante de la tradition populaire orale de l’époque.
Seul l’art de Jésus de les employer à propos fit la différence. Comme l’avait dit Jésus, de la religion mosaïque centrée autour du culte rendu au temple de Jérusalem, il n’allait rien rester du vivant de la génération l’écoutant, du fait de la corruption chaque jour plus totale de son contenu par une vaste classe d’opportunistes et de traîtres s’étant accaparé de toutes les institutions et organes de diffusion jusqu’au plus petit dernier. La suite des événements montre qu’il ne s’était pas trompé à ce sujet précis.
Ce n’est pas la peine d’accuser des auteurs biblistes du temps de la brillance de la civilisation grecque de nous avoir légué des messages d’intolérance et d’anti-humanisme : de leur religion il n’est rien resté et il semble qu’à cette époque, de loin, dans le regard d’un badaud, elle ressemblait bien davantage à une sorte d’Islam que de judaïsme. Du tout petit peu que les Romains n’en auraient pas brûlé le Talmud s’est évertué à en faire une déconstruction systématique à la manière de Derrida et dont Derrida suit l’exemple quoi qu’il en soit pour déconstruire la culture française comme si elle faisait partie du même mal à déconstruire.
Or le Talmud selon les vrais archéologues qui en ont fait l’étude comporte énormément d’enseignements et de commentaires, de discussions, d’arguments tirés non pas d’aucune sagesse proche-orientale ancienne mais bien plutôt d’éléments du droit romain poussés jusqu’à l’absurde, de philosophie grecque gnostique tardive, et d’ésotérisme mésopotamien : le Talmud n’est pas dit de Babylone pour rien et il comporte bien plus de textes araméens (langue de la Mésopotamie surtout) qu’hébraïques.
Pour ce qui est du pluralisme culturel et religieux gréco-romain que pleure Guyennot, c’était de la bouche même des Romains un système motivé par le diviser pour régner.