On y est : j’écrivais le 14/06 sur Réseau International
Toutes les décisions ERRATIQUES de nos politiciens ne peuvent qu’aboutir à ce "fameux" système des APPARENTEMENTS.
On observera après le 1er tour, que pour contrer le RN, à chaque fois que des triangulaires seront possibles, les 2 ou 3 partis restants -ceux opposés au RN- briseront leur logique politique du 1er tour, et feront alliance contre le RN en ne présentant qu’un seul candidat.
On verra donc les Macronistes se rallier au candidat le mieux placé (LFI ou Communiste ou Socialiste), et inversement, ceux-ci voteront Macron.
Ce système qui abjure les serments des partis signataires lors du 1er tour, fut utilisé en Espagne, lors des Législatives de 1936 : Les droites sont divisées comme d’habitude. Monarchistes et Carlistes refusent de rentrer dans le Bloc National (Front National) aux côtés de la CEDA pourtant toute aussi catholique.
Les radicaux de Lerroux sont déjà au centre mais au dernier moment Alcala-Zamora et Portella-Valadares (1er Min.) créent un Parti du centre, pour couler la Droite.
Par contre, dans le Front Populaire, la "Gauche" accepte tout le monde, depuis les partis bourgeois "de gauche" (les Libéraux), la Gauche Républicaine d’Azana, les Radicaux, les Socialistes, et même les Communistes qui font moins peur.
Seuls les Anarchistes de la FAI et de la CNT attendent le 2e tour.
Le résultat de ces élections, personne ne veut en entendre parler. Surtout en Espagne. Pourquoi ?
Personne n’est d’accord sur les chiffres : Droites + Centres dépassaient le Front Populaires en voix au 1er tour.
Azana devient 1er Ministre. Il place ses partisans à la tête de toutes les provinces.
S’ensuit une série de violences, meurtres, incendies. Phalangistes et senoritos répliquent.
La Guerre d’Espagne -qui avait déjà commencé mezzo-vocce depuis 1931, devient alors Folie Furieuse.
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Ce système d’Apparentements, donc de trahison des électeurs du 1er tour, a aussi été utilisé en France en 1951, lorsque le radical Henri Queuille utilisera ce principe -avec succès- pour faire obstacle au RPF de Charles de Gaulle.