L’analyse est tertiaire, car elle a besoin de subtilité.
L’action est binaire car elle a besoin d’efficacité, de concentration des moyens.
Quant à la triangulation, c’est en fait un duel, car l’un envoie les coups et l’autre les reçoit.
Mais quand la triangulation est bien faite, on peut aussi dire que c’est un carré dont l’un des sommets reste invisible, la victime ayant bien conscience de recevoir des coups de 2 autres partis, et les 2 autres partis ayant bien conscience d’en donner à la victime, mais tous ignorent où veulent ignorer qui finance ou alimente en "info".
Mais pourquoi 2 attaquants (ou plus) ?
pour ramener une plus grande part du public contre la victime.
pour embrouiller l’opinion publique qui est extérieure à l’affaire : si des accusateurs aussi différents disent du mal de la victime, c’est que la victime a au moins un crime dans le lot à ce reprocher.
Il faut bien sûr avoir assez d’argent pour arroser plusieurs groupes différents, mais ils obtiennent ainsi un effet d’unanimité.
Et le spectateur se demande : comment tant de gens peuvent-ils tous avoir tors ?
Et la victime face à tant de sources de coups se perd en conjecture sur savoir lequel est son ennemi principal, celui qui finance.
Le vrai but de la triangulation n’est pas de donner des coups à plusieurs, mais de rester caché. Et quand on est démasqué, de crier à la persécution injuste, car la diffusion des preuves sera démentie et entravée.
C’est pour ça qu’à l’idée de triangulation (mercenariat) , je préfère la métaphore Machiavélique de "la pierre qu’on voit voler sans voir la main qui l’a lancée".
Mais là, on se rapproche vraiment trop des opérations secrètes. Du complotisme ?