Le machinisme ou le règne de l’inhumanité
11 juin 2024 11:47, par Oméga
Lors de ma formation, j’avais à mi-parcours deux choix qui s’offraient à moi dans mon métier. Travailler à l’aide d’ordinateurs et de machines numériques ultra-précises et autonomes, ou travailler avec des machines entièrement contrôlées à la main qui exigent : habileté, raisonnements logiques, calculs géométriques, connaissance des matériaux et même la conscience de l’outil et de son interaction avec les matériaux acquise par l’expérience. Mon choix a été fait sans hésitation aucune ! Surtout lorsque j’ai vu que ceux qui travaillaient avec les machines numériques restaient bêtement plantés là à côté de leur machine attendant que celle-ci termine ses cycles... Pour moi, rien n’équivaut le plaisir de travailler les matériaux comme un ‘‘artisan’’, d’être encore utile, d’avoir encore une place importante dans le processus de fabrication ou de réparation d’une pièce. De plus je suis loin d’être supplanté par le monde numérique pour diverses raisons et je peux encore être mon propre patron puisque le coût de mes machines le permet contrairement aux machines numériques qui jouent dans les 6 à 7 chiffres par engin. Pour moi, tout se résume à l’importance et la priorité donnée à l’homme. Si la machine en servant l’homme le dépossède parallèlement de son utilité, lui enlève sa fierté, rends caduque sa quête d’excellence personnelle et son plaisir d’acquérir de nouvelles connaissances et de nouvelles expériences, alors la machine supplante l’homme, elle n’est plus un outil dans la main de l’homme pour achever ses rêves.