Université E&R : Comprendre Nietzsche, le cours offert de Pierre de Brague
30 janvier 2024 14:20, par La nuque roidePierre de Brague parle de Nietzsche de manière respectueuse, sans a-priori, sans idéaliser, autant dire sans sous-estimer ni sur-estimer, en cherchant le juste équilibre, de quoi ? De la vérité.
Merci.
Toutefois, j’ai du mal à comprendre pourquoi tous ces penseurs, ces prétendus grands penseurs post-Jésus (nés après Jésus) n’ont jamais mis en évidence le discours selon lequel vivre l’amour est la plus belle et plus grandiose des aventures humaines qui nous soient donné de vivre, en cela, il n’y a rien de plus radical et vivifiant que l’amour, lequel, propose à chacun de devenir ce qu’il est en potentiel dans le plus pure discours nietzschéen proposant à chacun : « deviens ce que tu es ».
Après le « connais-toi toi-même » de Socrate invitant l’être humain à conduire une introspection salvatrice aboule le « deviens ce que tu es » en guise d’action salutaire.
Jésus nous invite à agir, à faire, à acter, à devenir, à travers la seule valeur qui soit universelle, partagée et compréhensive par quelque soit l’individu issu de telle ou telle culture, à savoir l’amour.
L’amour nous apprend un langage qui va au-delà du langage, puisque incitant à découvrir, à comprendre, à respecter, à prendre soin, à honorer, à mettre en avant une justice équitable, à lutter contre l’indifférence…
Le drôle dans cette affaire (d’humanité) qui implique chacun de nous est : pour se connaître faut-il aimer et être aimé ; et pour devenir ce que l’on est faut-il aimer et être aimé.
Seul l’amour nous propose un être épanoui, un faire épanoui, un devenir épanoui.
Quand bien même Jésus n’aurait pas été engendré dans le sein de Dieu, qu’il ne serait pas la deuxième personne de Dieu, qu’il ne serait pas avant qu’Abraham fut, qu’il ne serait ni le chemin, ni la vérité, ni la vie, qu’il n’aurait pas transformé l’eau en vin, qu’il n’aurait pas été crucifié et donc n’aurait pas ressuscité... par ses paroles, Jésus nous libère malgré tout de l’antéchrist qui n’est autre que le diable, le Malin, père du mensonge s’employant à séquestrer notre esprit, avide qu’il est de posséder notre âme.
Il est fort possible que l’esprit et l’âme soient une seule et même chose, mais qu’importe, ce que veut le diable : nous claquemurer dans la mort ; ce que veut Jésus : nous en libérer.
Dieu a créé l’homme pour l’immortalité
La mort est entrée sur terre par le désir du diable
ceux qui le suivent sont ses imitateurs
Livre de la Sagesse, chapitre 2, versets 23-24