"et 300 € pour les impôts et taxes, ce qui est un pur scandale puisqu’il s’agit de la propre monnaie de l’État"
En matière de monnaie le Figaro fait un mariage blanc... L’Euro n’est pas la monnaie de l’État, elle est acceptée par l’État, nuance.
Les pièces sont une créance sur les États qui les fabriquent. Les billets sont une créance sur la BCE qui dispose du droit exclusif de création (en échange d’une reconnaissance de dette par les États) qu’elle délègue aux banques centrales "nationales".
Les billets sont émis exclusivement par la BCE, il s’agit d’une monnaie privée, imprimée en échange d’une créance, par délégation aux banques centrales nationales. Cet argent-créance est une monnaie "publique" matérielle représentant moins de 10% de l’argent en circulation.
Plus 90% de l’argent est numérique, c’est donc une monnaie privée, créée par les banques, c’est de l’argent-dette fabriqué par les banques à partir de rien à travers les mécanismes de "crédit".
L’Euro numérique achèvera une fusion de ces deux concepts, ce sera une monnaie privée exclusivement créée par la BCE et ses filiales banques centrales "nationales", qui sera soit exclusivement numérique sous forme d’écriture sur un compte, soit "enregistré" pour être "matérialisé" et stocké sur une carte ou un terminal mobile.
La différence essentielle entre monnaie réelle sonnante et trébuchante et monnaie numérique c’est la durée de vie. Avec un compteur bancaire numérique, l’État peut décider d’une remise à zéro du forfait consommation limitée, à l’instar de ce qui se fait avec le crédit de consommation des forfaits mobile.