Alexandre Latsa – Russie : vers une immigration idéologique ?
9 avril 2023 02:28, par Francois DesvignesLe cadeau d’un émigré (et non d’un expatrié) :
Surtout, ne pas être romantique : distinguer bien le postulat, les causes, et les moyens.
Le postulat : tout le monde quitte son pays avec la peur au ventre, contraint et forcé.Il peut y avoir des degrés dans l’appréhension, mais il n’y a pas d’émigration fraiche et joyeuse. Et c’est mieux ainsi, parce que si vous prenez votre émigration comme un touriste, à la première (inévitable) difficulté, ce sera l’échec.
Les causes : il n’y a depuis Cro Magnon que 4 causes à l’émigration : le bannissement, la guerre , la famine, le mariage. L’idéal c’est le mariage (Vous vous mariez avec Nathalie façon Bécaud). Le pire, c’est le bannissement, la persécution fiscalo judiciaire(la révolution, le divorce idéologique qui est la cause principale de l’émigration française, qd même 2000 000 de dissidents dont A.S. Reynouard et Boris le lay). Et le fait nouveau c’est que l’immigration française devient économique : la famine pour les BAC + 7. Enfin, TOUJOURS l’émigration part sur une cause et se perpétue sur deux ou trois causes. Mais il faut bien identifier la cause première de votre départ, car chaque cause a ses forces et ses clés de succès particuliers.
Les moyens : si vous êtes un généraliste (bon à tout, propre à rien) HEC/ENA , surtout restez au chômage en France ; de même si vous êtes à découvert en France, attendez un peu. Ne partez à l’étranger qu’avec un an de trésorerie et un VRAI métier : boulanger, électricien, médecin, ou 10 ans de pratique au barreau en droit international privé. Dans votre métier, soyez excellent. Et une fois dans le pays d’accueil, même si vous exercez au début un métier différent de celui de vos compétences, travaillez plus que les locaux.Parce que c’est sur cette seule qualité que vous serez en définitive admis et estimé.
Enfin, je voudrais dire que de toute mon existence d’émigré (23 ans maintenant) je n’ ai pas rencontré un seul de mes compatriotes qui a choisi son pays d’accueil. Car toujours à l’origine du choix apparemment personnel, il y a eu une circonstance de llieu ou de temps qui a rendu nos choix inévitables et toujours différents de ceux qu’on avait imaginés initialement. J’avais imaginé St Petersbourg, et Dieu m’a installé à Kuala Lumpur.
Dites toujours du bien du pays qui vous accueille et ne parlez jamais du vôtre.
Et si vous ne comprenez pas ce que vous venez de lire, surtout prenez un billet de retour et ne résiliez pas votre location en France.