Le plus intéressant dans cette production est la diffusion d’extraits des auditions de la commission d’enquête parlementaire chargée de rechercher les causes des dysfonctionnements de la justice dans cette affaire.
Son rapport fait état d’un "désastre judiciaire" et constate une signalisation tardive des maltraitances et abus sexuels commis sur les enfants, un défaut de prudence dans le traitement de la parole de ces enfants, une instruction univoque, une valorisation excessive du rôle des experts, une entrave à l’exercice des droits de la défense, une succession de défaillances dans les contrôles exercés par la chaîne judiciaire et une pression médiatique excessive.
Ce juge d’instruction, âgé de 29 ans lorsque l’affaire lui est confiée, apparaît embarrassé et peu convaincant.
Le Conseil supérieur de la magistrature lui a infligé une « réprimande avec inscription au dossier », la plus faible sanction possible.
Il est nommé magistrat du premier grade à la Cour de cassation, en qualité d’auditeur, c’est-à-dire chargé de préparer les dossiers soumis à la Cour.
Il est ensuite promu avocat général référendaire à la Cour de cassation.
Cette promotion a été critiquée en raison de son caractère exceptionnel et pour ce qu’elle serait révélatrice d’un refus de l’institution judiciaire de s’interroger sur ses erreurs et ses fautes.
Son regard sur son instruction n’a pas changé : il a toujours contesté avoir commis une faute et il n’a pas eu de regret ...
... à la différence d’un autre "petit juge" qui s’est finalement suicidé après de nouvelles accusations sur la gestion d’une célèbre affaire...