J’avais écrit un long message sous le dernier article d’E&R consacré à cette triste affaire, je vais développer à l’aune des informations que j’ai pu recueillir entre temps.
Déjà, je suis vraiment attristé de voir qu’il y ’a des commentaires débiles ici aussi, de certaines personnes qui jugent à priori des BD qu’ils n’ont probablement pas lues. J’ai eu affaire à ce genre de commentaires partout où j’ai tenté de prendre la défense de Vives (et Dieu sait que j’ai le bon sens de mon côté dans cette histoire) . On m’a même rétorqué une fois "je n’ai pas besoin d’avoir lu ces BD pour m’en faire une opinion". Triste époque.
D’autant plus triste que les défenseurs du Vives, dès qu’on creuse un peu, sont sans doute plus nombreux que ses détracteurs, qui sont une petite minorité de woke au sein du monde de la BD. Mais effrayés par l’idée d’être taxés de pédophilie par association, ils se taisent.
Les BD "tout public" que sont "Une soeur", "Polina" et autres, ne sont ni pornographiques ni humoristiques, quand bien même dans la première on trouve quelques scènes de sexe (trois ou quatre sur 200 pages de BD) ça serait aussi idiot de réduire ces BD à de la pornographie que de considérer que "les valseuses" est un film X parce que Depardieu et Dewaere baisent Miou-Miou dans une ou deux scènes. Pour ce qui est des trois autres, "petit Paul", "les melons de la colère" et "la décharge mentale", ce sont des BD humoristiques. Je veux dire, qui a un semblant d’honnêteté est obligé d’en convenir : ces histoires ne sont pas tournées comme des supports masturbatoires, ce qu’est la BD érotique à priori. Ce sont des suites de gags dans un contexte cul, et la seule chose qu’on pourrait leur reprocher c’est parfois de ne rater leur effet comique. "Petit Paul" m’a fait sourire, mais pas vraiment rire, tandis que pour "la décharge mentale", j’ai fait de gros "hahaha" bien sonores en parcourant ses pages. Un article de l’Obs (tout arrive...) avait brillamment résumé la problématique lorsque Vives avait essuyé une première salve de critiques, il y a quelques années, pour les mêmes raisons.
(suite ci-dessous)