Comment Godard est devenu mon réalisateur préféré...
17 septembre 2022 12:58, par Emmanuel
J’attends que le docu d’Arte "Quand la CIA infiltrait la culture" développe son volet sur le cinéma français. Croit-on qu’elle ait négligé un média d’influence tel que le cinéma ? L’année où elle commençait ses opérations, Bazin créait Les Cahiers. Quand on feuillette les rééditions on est sidéré de voir avec quelle mauvaise foi ils s’acharnaient sur le cinéma populaire français, pour s’en excuser plus tard (Truffaut en tout cas) mais le mal était fait. Un mal à retardement, quand Verneuil et Grangier continuaient à remplir les salles mais un mal qui a fini par s’épanouir avec les promus de la Femis, Desplechin en chef de file. Ces graines semées par les jeunes turcs, désormais tous morts après avoir bien joui des promesses qui leur étaient faites, sont devenues des plantes empoisonnées dont le cinéma français ne se relèvera jamais. Godard, pour ces raisons précises, était un faux cul. Un esprit conformiste qui se référait à Libé et au Canard et qui fraternisait avec le pédo-rouquin. Ces films imbitables je ne les aimais que pour leur démarche pasolinienne visant à les rendre impropres à la consommation. Il me régalait quand il traitait Tarantino de pauvre garçon ou Tavernier de notaire mais je n’oublie pas ce que Pialat a dit un jour de ses con(faux)frères, fils de pharmaciens qui avaient chassé les fils d’ouvriers du cinéma à coups de pieds au cul.