Me souviens très bien de la polémique (?), assez germanopratine du côté français, à propos des "Bienveillantes" que j’ai lues... et qui m’est tombé des mains tant c’est mal écrit selon une narration aléatoire ou presque.
Brusnel parle de "lenteurs" pour ne pas parler de longueurs... ben si, ces "bienveillantes" sont truchées de longueurs qui donnent l’impression que l’auteur voulait absolument pondre un pavé. C’est réussi et il indigeste.
Quant à la question "peut-on raconter des faits que l’on a pas vécus soi-même" ? Je répondrai pour ma part qu’on peut toujours le faire mais quand il s’agit de sujets importants en terme d’Histoire il est préférable d’en avoir été un témoin direct.
L’interprétation est d’emblée une tendance inévitable chez tout humain. Aujourd’hui, on parle de "biais cognitif"... le fameux jargon des neurosciences. Même quand on a vécu soi-même l’événement, on le racontera forcément de son point de vue. Soit on fait dans la fiction, soit dans le documentaire enquête sérieuse. La modernité a cependant inventé le "document fiction" pour pouvoir nager dans le trouble. Perversion d’époque quand tu nous tiens !
Le bienpensant Brusnel, bon petit soldat de la doxa germanopratine, n’échappe pourtant pas au petit remplacement lent des couches utilitaires de la culture de masse...