Ressentis d’un séjour de 3 semaines ya quelques années, invitée par une famille chinoise dans la Province de Guizhou (sud-ouest).
Le lendemain de mon arrivée, petit avertissement mine de rien. Interpellés dans la rue par un type (certainement agent du PCC) qui donne des recommandations à mon hôte me concernant : pas de propos désobligeants sur la Chine sur les réseaux sociaux, pas de photos de bâtiments ou sites protégés, conduite correcte…
Des contrastes entre l’opulence des villes/certains chinois et la pauvreté, notamment celle des campagnes avec des personnes qui vivent comme nos ancêtres paysans sous Louis 14. Quelques scènes sur le vif : une paysanne nous invite spontanément à prendre un thé dans une pièce sombre, terre battue, papiers journaux aux murs en guise d’isolation. Femme désespérée pcq’un de ses fils accidenté sur un chantier, sans protection sociale, ne pouvait pas se faire soigner et ne pouvait plus travailler - Sur un des innombrables chantiers de construction de méga tours d’immeubles qui bousillent les campagnes, vu des femmes portant des jougs sur les épaules pour transporter des matériaux – Des familles au complet, père, mère, 2 ou 3 enfants sur une même motocyclette…
Les villes ir-res-pi-ra-bles de pollution de voitures toujours en augmentation, ou d’usines de charbon ou d’industries de la planète toutes concentrées en Chine : sérieusement, Paris à côté, ça m’a paru ‘la petite maison dans la prairie’.
Des Chinois qui vivent dans l’opulence, oui, (souvent des fonctionnaires ou commerçants) avec pour seule valeur : l’Argent. Mais je n’ose imaginer leur espérance de vie : ça picole, ça bouffe et ça fume à l’excès.
In situ, ils ne m’ont pas paru se poser de questions métaphysiques sur la politique de Xi Jinping, la pollution, la surveillance de masse... Ils n’ont pas d’élément de comparaison. Les chinois expatriés en France notamment, oui, dont mon hôte qui ne voulait plus retourner vivre en Chine because la Liberté… (mais ça, c’était avant l’ère covidesque).