Pour reprendre la notion exprimée par Lucien Cerise concernant un point faible du transhumanisme, c’est vrai que la digitalisation forcenée du tout, ça ne marche pas et ça fait du bien de l’entendre... Surtout quand on le constate dans sa propre vie, face au lavage de cerveau des masses, qui elles sont convaincues que l’informatique ne peut que nous mener vers un monde de perfection. D’un autre côté, les maîtres comptent énormément sur l’IA, supposée aplanir tous les défauts qui sont bien entendu attribués au facteur humain. Rappel : l’IA, même si on cherche à nous confondre sur les termes, veut bien dire "intelligence artificielle" et non "conscience artificielle".
Quant au projet en soit, il a assez visiblement un côté mystique et pas des plus gais car on parle de personnes qui, sans qu’on puisse connaître parfaitement leurs croyances parce qu’on ne les observent que de loin, s’imaginent qu’elles sont appelées à devenir des dieux. Le transhumanisme leur donnerait un pouvoir dont aucun être n’aurait pu rêver jusqu’à maintenant, dans un environnement qu’elles contrôleraient complètement et dans lequel elles pourront modifier tous les choses qui ne leur plaisent pas, ou ne leur plaisent plus... Elles seraient détentrices de toutes les clés et pour elles, le transhumanisme est la voie d’accès à leur consécration absolue.
Puis pour revenir sur Elon Musk, je ferais très attention à ce personnage car s’il dénonce l’IA, c’est pour que nous nous unissions à la technologie et "ne pas en devenir ses toutous". Il l’a d’ailleurs dit dans un tweet, "Si on peut pas la vaincre, allions-nous". C’est bien un transhumaniste, même s’il joue le rôle de l’opposant sympathique. Comme on a la gauche ou la droite, les Beatles ou les Rolling Stones, Coca ou Pepsi, McDo ou Burger King, Superman ou Batman, etc. Des faux choix qui mènent au même résultat.