d’un point-de-vue purement capitaliste, la digitalisation apparaît comme une atteinte au libéralisme... on dérive vers un capitalisme monopolistique, centralisé, bureaucratique, autoritaire.
En effet, ces "outils numériques" promus (par leurs vendeurs et leurs affidés bureaucratiques) comme une simplification et une dématérialisation. Hors, c’est tout le contraire d’une dématérialisation : le numérique est hyper-matériel, avec les outils de support. C’est aussi une complication : le numérique est une logique rigide (rentrer le réel dans le Nombre) en lui-même, et le support technique tombe en plus souvent en panne.
La tentation du "Logos du Nombre" (informatique, argent) est la principale faille du système de domination. Le numérique consiste en fait à réduire le réel à des équations. Mais c’est une vieille illusion que de confondre la carte et le territoire. La carte est utile à l’homme, mais elle n’est que le reflet trompeur du territoire. Je pense que ce système s’effondrera sous le poids de ses contradictions.
J’ajoute que le côté "flicage généralisé" et "fracture numérique" finira par coûter plus cher au système qui pense pouvoir utiliser la contrainte à tout-va. La force du capitalisme était son accolage au libéralisme, qui le rendait séduisant ou pratique. Le capitalisme autoritaire me semble cumuler détestation publique et rigidité pratique.