Si l’industrie militaire navale a perdu son contrat historique, d’abord, il faut savoir que ces 56 milliards, les Français, c’est-à-dire vous, nous, les pompiers et les infirmières, n’en auraient pas vu la couleur.
L’auteur de cette phrase ne semble pas vraiment comprendre comment l’économie fonctionne. Les pompiers et les infirmières sont des services publics, non marchands donc, qui sont financés par le secteur marchand. De même, les importations sont financées par des exportations - autrement, la France s’endette vis-à-vis de l’étranger.
Par conséquent, les "multinationales" comme Naval Group sont vitales à notre pays : elles alimentent tout un réseau de PME sous-traitantes, qui font travailler des salariés qualifiés et qui paient des impôts. Naval Group est principalement implantée en France, produit les navire de notre flotte et est une pièce cruciale de l’indépendance de la France en matière militaire. Lorsque des bataillons d’infirmières se chargeront de la dissuasion militaire, on en reparlera.
De plus, le caractère extrêmement concurrentiel du marché mondial nécessite une force de frappe conséquente : la PME éthique et responsable de Jean-Michel Boomer adhérent à E&R ne fera pas le poids face à Saab ou Northrop lorsqu’il faudra vendre des équipements aux armées d’autres Etats, et donc réaliser notre quota d’exportations.
En l’occurrence ce contrat faisait travailler plus de 600 personnes rien qu’à Naval Group en France, plus tous les sous-traitants. Je suppose que l’auteur de cet article leur paiera de sa poche leur salaire, vu que les multinationales sont si diaboliques ?
Mais bon, il est vrai que la France sois-disant turbo-libérale a déjà la part de l’Etat dans le PIB la plus élevée du monde (60%), avec un peu d’effort, on peut encore faire mieux et passer dans le communisme total. Plus besoin de payer des impôts du coup !