Musiques d’en haut et d’en bas, partie 2/2
C’est selon moi par la musique populaire que l’âme du peuple s’élève ou se détruit. Si le jeune élève de conservatoire destiné à en devenir le directeur est profondément marqué par Jul comme Chopin pouvait l’être par les valses, polka, mazurka et autres danses populaires, c’est sûr qu’il ne restera plus grand chose de notre riche héritage culturel...
La musique « classique », bien que souvent d’inspiration divine, ne vient pas de nulle part et reste enracinée dans notre culture européenne.
La musique atonale ne propose rien, certes ; mais les nouvelles musiques populaires servent la soupe électronique samplée, préenregistrée avec une influence psychologique colossale sur les générations successives, désormais incapables de concevoir la fête et la danse autrement que devant une « grosse prod dans un mur de son ».
L’ordinateur a toujours raison, il ne se trompe jamais, et ne part pas avec ta copine après le bal... Quiconque dirait le contraire ne comprendrait rien à la musique et à l’évolution naturelle des choses bien sûr ; les cloches sont au cou des moutons, et la flute, c’est pour les rats...
L’incorporation systématique du procédé d’enregistrement dans la composition et la performance musicale destinée à la danse populaire est selon moi bien plus dangereuse et destructrice sur l’inspiration des futurs compositeurs « classiques » qu’un obscur et finalement relativement plaisant Schoenberg qui ne sort pas des écouteurs d’un savant perturbé.