Il ne s’agit certainement pas de courage politique ni d’une quelconque volonté légitime de s’affranchir de la tutelle trop pesante du consistoire israélite et encore moins de l’envie de sortir de logiques communautaires centrifuges ...
De la part d’une élue EELV, ça serait presque une hérésie tant le logiciel politique et les références idéologiques de cette formation sont tout autant viciées par l’islamo-gauchisme que par la soumission aux mythes fondateurs de l’Etat d’Israël, et les deux sont loin d’être incompatibles...
Non, il s’agit avant tout de calculs clientélistes et électoralistes et de l’intérêt bien compris par cette élue et sa formation de ne pas froisser la communauté musulmane de la ville en validant une définition excessive de l’antisémitisme imposée d’en haut par une officine communautaire juive.
Cette bravade n’est que temporaire et l’élue frondeuse fera bien vite amende honorable en gratifiant le centre Simon Wiesenthal, le mémorial de la Shoah ou Yad Vashem d’une prochaine visite pour obtenir, non pas la rémission de ses fautes ou un éventuel pardon, mais pour s’engager à préserver la mémoire de l’holocauste, à soutenir la lutte contre l’antisémitisme et à reconnaitre et défendre la légitimité de l’entité sioniste. A cette fin, des lignes de crédits seront affectées par la mairie pour réalisation de ses objectifs devenus, par la force des choses, prioritaires. Le consistoire fera ses comptes et notre élue en sera quitte pour un rappel à la Loi... jusqu’ aux sollicitations prochaines de la communauté musulmane.
Les élus de la République en sont réduits à jouer les pendules entre les exigences mémorielles, cultuelles et culturelles des minorités agissantes et influentes constituées en lobbys, voila tout. Cela est vrai pour l’ensemble du territoire, quelques soit les formations politiques et les communautés concernées. Les seuls oubliés de ce partage du gâteau électoral sont les contribuables autochtones sommés d’assumer le coût de ces choix politiques.