Ce qui est drôle -voire "contre-intuitif" comme disent les snobs-, c’est que les urinoirs publics (très simples en principe à faire fonctionner) n’étaient pas en odeur de sainteté en raison d’une considération précise : ils étaient devenus des lieux de rendez-vous ou plutôt de ralliement, des pédés. Je ne sais pas trop pourquoi et ce qu’ils trafiquaient là dedans (j’évoque les anciens urinoirs) mais c’est comme cela.
Un écrivain ultrasulfureux, Roger Peyrefitte, a écrit là dessus des pages étranges. Il rapporte notamment le cas d’une femme du monde qui, de son appartement, avait vue sur l’un d’eux et en tenait, paraît-t-il, la chronique. Tout un monde tournait autour des urinoirs public envahis de suspects usagers. Charles Trenet a été ramassé par la patrouille plusieurs fois en ces lieux.
Ce qui explique pourquoi les actuels lieux d’aisance publics (les horreurs techniques) à Paris sont absolument effrayants. On risque des accidents et être mangé par un dysfonctionnement des mâchoires. Ce sont des débandoirs à pédés.
On doit comprendre que les pauvres parisiens qui veulent simplement uriner n’ont plus d’endroits calmes pour se soulager la vessie à cause des pédés. C’est un vrai drame. Mais il faut désigner les responsables.