J’ai eu ce problème de conscience, dans les années 1980-90, lorsque je réfléchissais aux conséquences éthiques du “nouveau paradigme” - ou nouveau “Grand Récit” lyotardien - alors émergent : celui de l’“auto-organisation”, au niveau global (“Gaïa”, “Global Change”, physique prigoginienne, dynamique schumpeterienne, etc.), y pressentant, par simples déductions logiques en divers domaines corrélés, le danger majeur d’une “tentation globalitaire”, de type “bio-pouvoir”, ourdi par certains “Géocrates” sans scrupules.
Mon attitude personnelle a été :
ma démission (fin 1988) du “think-tank” auquel j’appartenais, vu l’incompréhension de mes “collègues”…
aussi, non pas de publier un ouvrage chez un éditeur, malgré nombre de sollicitations, mais d’alerter directement des personnalités ou des associations que j’estimais être réellement “éco-humanistes” et volontaires des tiers-et-quart-mondes, etc., par de simples lettres et articles, afin d’aider ces acteurs à préserver et même à consolider ainsi leur avantage épistémologique et moral (donc compétitif en “Géodarwinisme) et ainsi “avoir une longueur d’avance” au service des “planétaires” les plus faibles...
Je crains que ça n’ait été en pure perte… sinon, au plan personnel, me préparer, le temps venu, à comprendre les idées, complémentaires et actualisées, des théoriciens d’E&R, et partager leur dissidence...