La musique d’antan avait elle aussi cette fonction objective de vous intégrer à la consommation et au grand marché capitaliste. Les beatles avaient autant de fans attardés qu’une lady gaga actuelle. Pire avec le rock, courant formidable qui a su intégrer toute une génération proto-séditieuse. Le rap ne fait que réitérer... Entre les guitares saturées du babtou-prolo et la scansion pseudo-rythmique du rappeur alphabétisé sur le tard, je ne vois aucune différence dans l’amplification de la décadence. Pendant que l’un gratte, l’autre jacte ; et le public applaudit, s’identifie béatement avant la reprise du turbin. La musique, meilleure des polices !? eh ! eh ! le képi peut donc aller se faire foutre allègrement puisqu’il suffit de subventionner la déchéance romantique...
On pourrait aussi remonter plus loin, composer de belles harmonies pour accompagner les mélodies prometteuses du marché tenu par la main invisible d’adam smith apparait bien plus comme une justification esthétique de la laideur marchande qu’un acte qui tendrait vers le beau.
Que l’on juge ensuite l’aspect purement musical de le production moderne pour se convaincre que cela relève uniquement du fait industriel, qui a pour fonction de standardiser la production afin de pouvoir l’écouler au plus grand nombre. L’appauvrissement du produit, inéluctable, ne répondant à rien d’autre qu’aux nécessités économico-sociales de l’instant. C’est simplement la marche historique du grand capital : des petits pas vers la laideur et l’ablation qui, mis bout à bout, nous permettent d’entrevoir, finalement, les bonds gigantesques vers l’horreur et l’abjection.
Au moins avec booba et kaaris, y’a pas de tromperie, on sait qu’on vit dans un monde de merde, avec Bach, c’est plus douteux.