J’ai essayé pas mal de fois de rentrer dans les écrits de Marx mais... y’a un truc qui coince. Peut-être est-ce un effet de la traduction de ses écrits, toujours est-il que la structure des phrases et/ou les termes collés sur les concepts les rendent difficiles à comprendre, le fait est que je n’arrive pas à piger les phrases de Marx du premier coup sans les relire et ça devient laborieux au point d’abandonner chaque tentative ; avec Guénon et Evola (pour ne citer qu’eux), pourtant considérés comme difficiles à lire pour beaucoup, je n’ai aucune difficulté. Je ne serais pas surpris que pour beaucoup c’est l’inverse qui se produit, c’est une simple question de tournure d’esprit, me semble-t-il.
Ne vous emportez pas, je ne critique que le caractère indigeste de Marx pour les esprits tournés plus ou moins comme le mien. Le problème n’est pas à prendre à la légère puisque Marx est enseigné dans toutes les facs : la complexité excessive de ses écrits fait qu’il est facile de lui faire dire tout et son contraire.
Seul quelqu’un qui l’a bien digéré et s’exprime clairement arrive à me faire entendre les subtilités de cette grille de lecture. C’est ce que j’apprécie chez Cousin qui réussit le tour de force de rester clair sans tomber dans les imprécisions typiques de la vulgarisation : c’est le même jargon imbuvable, Marx est expliqué à la lumière de Marx et pourtant, ça passe plutôt bien. Pas sûr que la magie opère à l’écrit cependant, raison pour laquelle je ne me risquerai pas à acheter des livres que je ne terminerai pas.
Si Marx par Cousin vous parle plus qu’à moi, c’est tant mieux. Quand une pensée est cohérente et qu’on cible le vrai problème, peu importe si on l’aborde du côté droit ou du côté gauche.