Chasse d’hier et d’aujourd’hui
17 juillet 2019 14:05, par listenerSi l’on veut comprendre un peu la place de la "chasse", il faut étudier... le droit de la chasse. Il est fort curieux.
C’est un droit rétroversé. On a l’habitude de dire : tout ce qui n’est pas interdit est autorisé. Le droit de la chasse, c’est l’inverse : tout ce qui n’est pas autorisé est interdit ! Et strictement. C’est un interdit général. Autrement dit : la chasse, toute les chasses, tous les moyens de chasse, en toute période, sont strictement interdits par principe. La chasse est par principe et juridiquement INTERDITE. Les bobos chouinards mode "pauv’ p’tites bêtes" peuvent se faire tailler un costard car quand ils disent : "il faut interdire la chasse", il faut leur répondre, "c’est déjà fait".
Les chasses qui sont pratiquées ne le sont que par dérogation à cet interdit général. Pour chasser, il faut y être autorisé dans l’espace, dans le temps, dans le moyen utilisé. Dans l’espace : il faut un propriétaire ou une association communale de chasse (il y a des problèmes d’ailleurs). Dans le temps car la chasse doit être dans une période autorisée expressément (par le préfet : ce sont les "ouvertures" et "fermetures"). Par le moyen utilisé car ces moyens sont strictement énumérés par les textes (tir, coure, etc). La chasse à l’arc, écologique de sympa a priori, n’est pas autorisée, n’est pas dans la liste, donc tombe sous l’interdit général. (il est vrai que les bracos et pseudo robin des bois s’en donneraient à coeur joie).
La chasse n’a été que brièvement libre après la révolution française et a peut-être permis à la malheureuse population française d’éviter la famine. Mais très vite, l’interdit général et mérovingien est retombé. Nous en sommes là.
Pour comprendre la posture des uns et des autres quand ils parlent de chasse", il faut comprendre cela.
Il faut aussi se rendre compte que lorsqu’on commence à mettre la doigt dans un système d’interdit, on en vient comme pour la chasse à TOUT interdire. Ainsi en est-il maintenant des idées politiques. S’il existe en matière d’expression un seul tout petit interdit, il se propage par nature à tout comme un cancer. (il faut interdire toutes les recherches sur l’acide cyanhydrique, par exemple). Il faut alors interdire toutes les pensées, car ces salopes se tiennent les unes les autres, et en revenir au droit hébreux de l’interdit général de tout, d’absolument tout (décalogue).