L’Etat de droit c’est quand la loi s’applique de la même façon à tout le monde. La loi Pleven a ouvert la voie au droit de l’Etat, c’est-à-dire l’arbitraire.
Il est intéressant de noter que le principal opposant à de Gaulle était ce René Pleven qui n’hésita pas à accuser le chef de l’Etat de complicité avec le bloc communiste. Et déjà à cette époque, la majorité de la presse fustigeait "l’indépendance du général"...
Ce n’est donc pas un hasard si on retrouve plus tard le même Pleven, Garde des Sceaux porteur de la loi éponyme limitant la liberté d’expression.
Cette loi introduit trois nouveautés majeures : d’une part l’Etat entend légiférer sur des sentiments ; d’autre part, il introduit la race comme critère discriminant en contravention avec tout notre droit national antérieur. Le racisme était auparavant le fait d’individus ; en 1972, il devient - dans une stupéfiante inversion - un racisme d’Etat. Enfin, en autorisant des associations "représentatives" à se prévaloir de cette loi pour ester en justice, cette loi a engendré de multiples contentieux dont la jurisprudence a muselé la société.
La loi Pleven a ainsi ouvert la voie au communautarisme anglo-saxon puisqu’en vertu de cette loi (et de celles qui lui ont succédé, Gayssot, Taubira...), n’importe quelle "communauté" peut se prévaloir d’incitation à la haine pour faire taire ses adversaires, et donc finalement se protéger de dénonciations justifiées uniquement sous ce prétexte. Ce qui revient à dire que l’Etat a créé par cette loi, des protections spéciales pour certains groupes au sujet desquels le débat démocratique est entravé. Depuis, toutes sortes de "communautés" se sont engouffrées dans la brèche, laissant le Français, ni juif, ni back, ni beur, ni homo, ni trans..., majoritaire mais seul dans une démocratie en lambeaux.