Selon le récit biblique de la Genèse, le Fruit de l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal, au Jardin d’Eden, était défendu par Dieu, mais Eve et Adam, qui avaient le choix, le consommèrent, ce qui les rendit coupable du péché originel. Nous sommes les enfants de ces derniers (voire premiers #humour) qui, lors de l’immaculée conception, étaient innocents. Depuis nous nous sommes civilisés et recherchons inlassablement le progrès. Cependant, si nous voulons revenir à Dieu, c’est la voie de la Nature qu’il faudra suivre, car nous avons été créé ainsi, nus, purs et parfaits, heureux, en harmonie avec notre environnement.
L’humilité quant à notre condition serait donc la bonne voie.
Nous ne devrions pas être les maîtres de notre cadre de vie et de ce qui le compose, mais les serviteurs de Dieu et son œuvre, qui est en partie lui et dont nous faisons partie intégrante.
Comprenons dès lors que nous sommes les deux, bête et Dieu, en toute modestie.
Je me permets d’ajouter que les sages, comme Jésus, sont à mon sens, ceux qui seront justes et exigeants, travaillant à s’affranchir de Mammon, pour être à nouveau libres, indépendants et autonomes, comme la bête, assimilée au diable, à la stupidité, à un être inférieur : novlangue qui détourne de la source de l’humanité, pour mieux la dénaturer et la précipiter vers le retournement final, où ceux qui se prenaient pour des lumières lèveront enfin le voile sur leurs instincts et sentiments qu’ils avaient abandonnés, au profit de la pensée seule, nourrissant rituellement leur hubris.