L’essayiste et analyste financier Charles Gave note pour sa part que ce mouvement des gilets jaunes est « la première révolte depuis 1789 dans l’Histoire de France qui n’est pas une révolte de gauche mais une révolte de droite
Je dirais que c’est juste la révolte de ceux qui ne veulent pas crever et qui s’en fichent de savoir s’ils sont de droite ou de gauche.
Ceci dit, le peuple de 1789 était royaliste, mais voulait juste du pain (mauvaises récoltes successives depuis 1787 et scandales spéculatifs éhontés sur les grains) et un impôt plus équitable, qu’évitait quasi-totalement les plus riches, à savoir la noblesse (révolte fiscale).
Ensuite, la bourgeoisie aux aguets (avec les puissances d’argent et les puissances étatiques concurrentes) a surfé dessus pour introduire une révolution dans la révolution et putscher la noblesse et le roi (hum hum, un raccourci, très sommaire, et selon ma vision, hein).
Mais c’est à mon avis un bon parallèle avec 1789 (c’est comme ça que je l’ai compris), je suis d’accord. Sauf que là, le mouvement est "girondin" (enfin, ils n’arrivent vraiment qu’en 1792), décentralisé, que Paris ne dicte pas sa loi pour entraîner le royaume, mais que tout le territoire se soulève simultanément - et ça, "C’est bon pour les Gilets jaunes", pour distordre l’expression d’un afrançais.
En fait, je souscris à tout l’article, sauf pour le dernier paragraphe qui est d’accorder à nouveau sa confiance électorale au RN, rafiot mité en ce moment, comme LFI qui le restera.
Je me demande bien diable ce qu’y fait encore Bruno Gollnisch ? Fidélité à ses engagements et ses combats bien sûr, et l’espoir qu’un jour l’eau sera écopée et les trous dans la coque, colmatés puis calfatés.