Macron a été lancé comme une lessive en espace de deux ans avant son élection. Il a été fabriqué par la minorité dominante pour servir de fusible de rechange. Pas besoin d’être un génie, encore moins un philosophe, pour savoir que le fusible est destiné à sauter. Donc, Onfray ne fait que tapiner pour le système : enfoncer cette porte ouverte ne sert qu’à préparer les foules à l’éviction de Macron, éviction déjà décidée d’avance.
Ainsi, Zemmour comme Onfray s’occupent de faire en sorte que les foules regardent vraiment le doigt et surtout pas la lune. Zemmour est sur d’autres fronts mais son travail conflue avec le travail d’Onfray vers un seul et unique point commun : préparer, sur le plan intellectuel public, les étapes à venir de l’agenda de leurs maîtres.
C’est de cette façon que la masse populaire peut continuer à se faire obnubiler par le néant, autrement dit à se faire obnubiler par tout ce spectacle conçu pour lui cacher le déploiement réel de l’histoire en marche. Se défaire de ces leurres et regarder la réalité en face, voilà qui offrirait aux hommes la possibilité d’entamer le chemin de leur émancipation. Ils cesseraient d’être des consommateurs dociles et obéissants et accompliraient leur vrai destin d’hommes, en s’approchant ne serait-ce qu’un tant soit peu de leur vraie raison d’être dans le monde.
Mais non, au lieu de faire un vrai boulot de philosophe, un vrai boulot de sociologue, il faut s’arrêter, lire une lettre... et compter des doigts.
Merci Michel.