Je réponds aux accusations d’ethnocentrisme, qu’il est naturel, que chaque société tourne autour d’un axe, et que faire une révolution, c’est seulement "être autour de soi-même" ; revenir à soi :,je vois les choses en Européen, et aussi en observateur de la Tunisie depuis plus de 40 ans maintenant ;on aura beau crier "mort au tyran", la question se pose de savoir dans quelles conditions le général Ben Ali est tombé ; ce n’est pas une émeute de quatre semaines, dans des conditions encore à connaître, après un suicide pathologique d’un garçon giflé par une policière, sur une question de règlement de vente maraichère , qui paralyse un État. pourquoi-c’est le sens de l’article- inventer des histoires comme l’or de la banque volé par Leila, ou du projet des Alides (partisans d’Ali,je plaisante) de mettre la Tunisie à feu et à sang ; et le résultat est de paralyser un gouvernement qui est là pour faire des élections que ceux qui conseillent et dirigent les manifestations de centaines de personnes transportées sur place- à savoir les Américains, en tête le Feltmann (parlons en, qui célébrait en 1909 les progrès sociaux du pays) célèbrent, encouragent et financent.
Il y a un précédent à l’incapacité politique des "nouveaux Arabes" -comme nous parlions des "nouveaux Français" en Europe sous la révolution qui a fait tant de mal au monde- ; je le redis ici,c’est la "révolte arabe" de1915 qui a installé les U.S.A. et les Anglais (sans parler de la France mandataire) en Orient.
La formule de l’histoire : "la même chose, mais autrement" ; Schopenhauer le dit en latin : et qui va trinquer là-dedans ? Le peuple vrai, le Tunisien honnête ;celui qui ne ment pas, n’accepte pas d’aboyer avec les chiens, fussent-ils très jeunes qu’encourage le Département d’État. Vous renversez un "homme des Américains" à l’appel de l’Amérique ! Et les 80 victimes (anges et démons mêlés) sont les trompettes de la nouvelle Jéricho tunisienne tombée. Quant aux manifestations, elles sont là pour obliger l’État tunisien à courber la tête devant un nouveau protectorat, et accepter les hommes nouveaux, tout préparés, comme Chebbi..