2.
Tout cela pour dire que :
1. Jésus-Christ accomplit, assume et reprend à son compte le Judaïsme dans son intégralité - Il n’est pas venu « rectifier » Yahvé.
2. Le témoignage de l’Unité de Dieu (dont l’appellation de « monothéisme » sert à rendre compte dans le cas des religions du Livre) n’est pas le résultat d’une évolution de la pensée le long d’un processus historique qui irait par tâtonnements successifs du « moins universel » vers le « plus universel », mais le principe sans lequel aucune religion n’aurait les moyens de voir le jour : soit une religion est d’emblée la production d’un Absolu « révélé », soit ce n’est pas une religion - Yahvé n’est pas une « étape » ou un stade primitif dans la conception que se faisaient les anciens hébreux de la Divinité, c’est un aspect parmi d’autres de la Personnalité divine que Melkitsedq incarne déjà au plus haut niveau - celui d’El Elyon.
Sur ce dernier point, je m’étonne que certains s’offusquent de ce que Jésus-Christ puisse être « homologué » à Yahvé, sous prétexte que ce dernier est un Dieu « vengeur » alors que Jésus prêche un message d’Amour. Je rappellerais quand même qu’une des conditions requise pour la survie de ce message d’Amour a été le « Massacre des Innocents », c’est-à-dire le passage au fil de l’épée de nourrissons qui n’avaient rien demandés à personne. Ce seul exemple pour dire que la notion de « Bon Dieu » a forcément ses limites et finit elle-même par butter sur les rigueurs de la réalité - La conception chrétienne d’un Dieu infiniment bon n’excluant pas pour autant son « courroux » éventuel.
Puisque je citais le Soufisme, si l’essentiel des 99 Noms divins concerne bien évidemment la Bonté et la Miséricorde d’Allah, son 81e Nom est Al-Moutaqim, c’est-à-dire « Le Vengeur », celui qui a le dessus sur ses ennemis et les punit pour leurs péchés.
Ce nom n’irait-il pas comme un gant à Yahvé ?
;-)