La Bible hébraïque est-elle matérialiste ?
18 juillet 2018 16:25, par RemrosLa Bible hébraïque est –elle matérialiste ?
Sans intention de dénigrer la totalité du travail de recherche de M. Guyénot, il est cependant nécessaire d’apporter quelques éléments qui permettent de montrer qu’il n’y a pas de matérialisme dans la Bible Hébraïque, pas plus que dans le Christianisme ou dans d’autres traditions antiques.
La notion de vie après la mort est connue dans toutes les traditions qu’elles soient égyptiennes, druidiques, hellénistique ou autre. Ce qui se modifie en est la présentation ou l’expression qui doit être adaptée aux peuples qui reçoivent chaque révélation.
Pour l’Hébraïsme, - la loi de Moïse - avec sa composante extérieure ou exotérique (la Torah) et intérieure ou ésotérique (Kabbale ), il ne peut être question à aucun moment de matérialisme : l’être humain est sur terre pour parvenir à la vie éternelle ou surnatuelle avec à la fin des temps, la résurrection des morts, non pas une résurrection de la chair corruptible et putrescible mais une chair spiritualisée, imputrescible, glorieuse.
« Après la faute du Veau d’Or – qui correspond à la chute- l’homme doit parvenir par la pénitence à la réintégration dans l’état primordial ou en terme kabbalistique, d’un retour à la sefirah Binah, ce qui correspond à la régénérescence de l’homme spirituel. Cet état d’indistinction est rehaussé par le port d’un vêtement solennel, qui rappelle par sa couleur blanche - celle de la sefirah Binah – le linceul du défunt. Ce vêtement rituel est également porté par certains juifs, le jour du mariage […] et le jour de la mort, intégration par excellence dans l’état supra-corporel . »
Aussi la mort pour les juifs pieux n’est pas un simple retour du corps à la glaise et à la poussière comme l’interprétation des paroles de la Genèse pourraient le laisser croire à certains, mais un passage, un chemin vers les états supra-individuels.
« Commentant Exode, XX, 15, le Sefat Emet (chef spirituel de la dynastie hassidique de Ger), de son vrai nom Judah Aryeh Leib Alter (1847-1905) enseigne que le jour de la promulgation de la Torah écrite (Torah sha-bikhtar), chacun des enfants d’Israël perçut dans l’au-delà la partie divine de son âme et la racine de son être. »
De cette expérience spirituelle, la tradition applique le verset :
« Vous êtes des dieux, tous les fils du Très-Haut » (Psaumes 82 :6)
Cependant le verset continue :
« Mais non, vous mourrez comme des hommes »
Cette partie se réfère, disent les sources, à la chute occasionné