Chère rédaction E&R,
Le "ruissellement" que vous évoquez en terminant le chapeau de votre article, ne doit pas être entendu comme une règle (ce n’en est pas une étant donné que les choses ne se passent pas comme ça en général) mais une consigne.
Pour comprendre en quoi le ruissellement des richesses n’est pas une règle mais une consigne, je vous renvoie à votre article du 30 décembre dernier à propos de Novak Djokovic.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que quiconque détient une richesse doit faire en sorte qu’elle ruisselle dans le sens de la gravité (justement). Quand ça ne se produit pas, c’est à mon avis parce que les détenteurs de richesses croient (comme vous, l’erreur est humaine) que le ruissellement doit avoir lieu de façon dialectique indépendamment de leurs choix. C’est le contraire.
Il en va de même pour le concept biblique d’amour du prochain : n’est pas une règle qui met naturellement de l’ordre dans le monde mais une consigne que les hommes doivent s’efforcer de suivre pour obtenir ce résultat à la sueur de leur front.
J’admets qu’on puisse choisir une autre vision du monde que celle du libéralisme, mais ayez l’honnêteté de ne pas chercher à couler tout navire n’arborant pas le même pavillon que vous. Vous donnez l’impression de considérer qu’on puisse établir objectivement l’infériorité conceptuelle du libéralisme, ce qui reviendrait à établir la politique et l’économie comme une science exacte (et ça c’est une vision - fausse - typiquement néo-libérale).
Merci pour votre attention et pour votre investissement quotidien dans la réinformation. Grâce à vous (et malgré vous, ironiquement) je suis parvenu à m’extraire de la critique pavlovienne du "grand méchant loup libéral" qui, s’il existait vraiment, aurait mis d’accord patriotes et progressistes depuis bien longtemps (et on voit bien que la réalité est très différente ^^)