Je n’ai ni la culture livresque et l’expérience de vie de Soral ni celle de Cousin, mais il me semble que l’un et l’autre se complètent ou peut-être même se contiennent. La société sans classe communiste évoquée par Soral est cependant à l’antithèse de celle prônée par Cousin. Les lendemains qui chantent, ce n’est pas une vue de l’esprit ! Sortir du sortilège de l’argent cela reste une option face au méfaits du monde marchand.
Les analyses de Soral sont particulièrement pertinentes et sa vision d’un universalisme christiano centré est des plus séduisantes. Sa récusation brillante d’un système de domination que chacun peut constater ; il suffit pour cela d’ouvrir un journal, d’allumer un poste de télévision ou de parler avec l’épicier du coin de la rue, est indiscutable. Mais quoi ? Un despote éclairé ? Le retour à la grandeur de la France ? Depuis 10 ans que je l’écoute et le lis, je ne peux que saluer avec respect les efforts de vulgarisation, la générosité et l’intensité du travail de ce Monsieur mais je ne peux ôter de mon esprit les mots d’une Rosa Luxemburg et les espérances de la première internationale. À bas les luttes de libération nationale ! Émancipation des travailleurs ! Abolition du salariat ! Cela reste un rêve vivace pour beaucoup d’entre nous à travers les âges. Le plein emploi, la paix sociale, le concert des nations et la conquête de l’espace... c’est ça le programme ?