Franc CFA : l’arrestation de Kémi Séba relance le débat
30 août 2017 11:56, par Mami Wata
Arrêtez avec ces termes "l’Afrique, a besoin de ceci, l’Afrique a besoin de cela, l’Afrique doit avoir sa monnaie etc."
L’Afrique compte 54 pays, dont 14 seulement utilisent le franc CFA. Ces pays sont tous francophones également. Donc 40 États africains disposent chacun de leur monnaie ; le Nigeria a sa monnaie, le Kenya, l’Éthiopie, le Soudan, le Ghana, Madagascar, la Mauritanie, la RDC, l’Angola, la Mozambique et j’en passe. L’Afrique est immense et les pays utilisant le CFA ne pèsent pas grand chose sur l’économie de ce continent. La population du Nigeria à elle seule dépasse celle de tous les pays de la zone CFA réunis, pareil pour son économie.
Le rejet du CFA selon moi est dû aux motifs psychologiques, symboliques. Le CFA c’est le symbole du paternalisme et de la Françafrique, c’est le symbole des réseaux opaques qui ont depuis les "indépendances" la main mise sur le contrôle des matières premières de ces pays.
Les Britanniques n’ont pas voter le brexit pour des raisons économiques ; il n’y avait pas d’ailleurs autant d’avantages économiques dans le brexit. Mais ils ont dit non parce qu’il s’agissait d’une question symbolique : la souveraineté politique. La souveraineté ou on l’a ou on ne l’a pas ; il n’y a pas de demi mesure. Ou les les pays de la zone CFA se coupent du Trésor français même s’ils restent avec une monnaie commune gérée par une vraie banque centrale la leur, ou c’est le statu quo donc la soumission peu importe si cela procure un certain avantage économique.
Pour moi il faut mettre un terme au franc CFA ; cela va de l’intérêt de la France et des pays de la zone CFA.