@ Marion Sigaut
Vos recherches respectables et louables fourmillent de détails qui prouvent d’une manière implacable que la naissance de la république et, son corollaire immédiat, l’Etat-nation ou le nationalisme sont en fait l’ultime phase d’une involution qui a pour début "la révolution" de la roture enrichie contre le pouvoir de droit divin. Contre l’autorité spirituelle.
Humblement je vous conseille de vous imprégner, un tant soi peu, de la doctrine traditionnelle du mouvement cyclique de l’Histoire, qui nous enseigne que tout développement cyclique, c’est à dire toute
manifestation, implique un éloignement graduel du Principe, une
dégénérescence, une involution, une chute au sens judéo-chrétien (c’est ce que suggère le symbole de la spirale entre autre…) : replacé dans ce contexte, le Monde Moderne représente la manifestation des possibilités les plus basses du cycle. Cette ultime phase, qui s’accélère depuis 1789, est exclusivement ténébreuse et dénote que la fin de ce cycle est très proche.
Je vous invite cordialement à lire "Formes traditionnelles et cycles cosmiques" de René Guénon.
Pour finir, je vous destine ce passage : "au début d’un cycle, la liberté existe. Il n’y a pas encore d’histoire, donc pas de destin pour enchaîner les hommes ; c’est l’âge d’or. Mais dès qu’un premier acte a rompu l’équilibre primordial, aussitôt se déclenche une série de répercussions rythmiques, qui va s’amplifiant d’âge en âge au fur et mesure et à mesure que de nouveaux actes provoquent de nouvelles réactions et que s’accumulent sans répit les coutumes et les routines, les règlements et les lois, les rancunes et les haines ; et les chaines du Destin entravent toujours plus étroitement la marche de l’humanité. A la fin du cycle, il n’y a plus que tyrannie et servitude, la liberté n’existe plus."
Extrait de "Les Rythmes dans l’histoire : Historique et cycles secondaires, cycles cosmiques et synthèses de l’histoire, applications" de Gaston Georgel.
Mes respects,
Le Meilleur DK