J’ai aimé ce film car c’est une ode à la famille. Les enfants y sont heureux et épanouis. J’ai aimé cette ambiance familiale soudée et bienveillante de ma propre enfance. La technologie intangible et dématérialisée ne trouve pas sa place sous le tipi. Un livre, une guitare sèche, un couteau ou encore un arc sont mille fois plus formateurs qu’une éducation hors sol.
Quant à la prof qui visiblement ne veut que la réussite de ces enfants, elle leur braille dessus avec des mots qui ne sont pas irrespectueux. Le mot "nègre" vient de l’espagnol et du portugais qui veux dire noir et pour être noirs, malgré tous mes efforts de "bien-pensance" et de "politiquement correct", ils sont bien noirs ! Et de plus elle leur assène une grande vérité : ils vont se faire buter dans la rue ou dans une nouvelle guerre du Vietnam s’ils n’arrivent pas à tirer leurs fesses de leur condition d’idiot !
Il n’est pas normal de la punir pour si peu dans un monde où la TV déverse quotidiennement des tombereaux d’insultes et de violence gratuite. Cette femme a toute sa tête et elle ne pète pas les plomb ; elle parle à ces enfants comme on leur parle tous les jours dans cet univers bruyant et turbulant. Ce n’est pas elle la malade !
Aussi lorsque la petite fille du film fout la honte aux deux corniauds qui jouent à la play, c’est une réalité qui malheureusement existe au quotidien. Combien d’enfants n’ont jamais caressé un petit agneau ou senti le crottin de cheval ? Ce monde est dingue et affirme haut et fort que c’est lui qui est dans la vérité.