La corruption de l’Éducation nationale
19 novembre 2016 09:40, par Smuth_Smuth
Je suis entièrement d’accord avec la quasi-totalité de votre propos, mais je dois dire que je ne comprend pas très bien votre charge contre la forme des épreuves de l’agrégation. Je suis le premier à défendre la chronologie et le concret avec les élèves, mais vu le niveau demandé à l’agrégation, il me semble au contraire très utile de sortir enfin du "par cœur" que l’on nous reproche tant pour développer une réflexion autour d’un thème historique.
J’ai moi-même obtenu le CAPES d’histoire-géo et été admissible à l’agrégation d’histoire l’an passé, je vous garantis que lorsque l’on a passé une année à travailler d’arrache-pied sur une question, on n’est pas surpris par des sujets qui paraissent complètement abstraits tels que ceux que vous citez.
Par exemple, le sujet d’histoire ancienne de l’année dernière était "La violence politique dans le monde romain, 70 av. J.-C.-73 ap. J.-C.", j’ai beau être un acharné de la chronologie, je trouve qu’un tel sujet est plus intéressant pour un concours de ce type que "La politique étrangère de Philippe de Macédoine", qui n’invite à rien d’autre qu’à du recrachage bête et méchant de connaissances.
Comprenons-nous bien, je ne remets absolument pas en cause les biais idéologiques des programmes du CAPES et de l’Agrégation, on a d’ailleurs atteint des sommets l’année dernière avec la question de contemporaine ("Citoyenneté, République, démocratie en France, 1789-1899"). C’est sur la forme de l’épreuve en elle-même que je trouve votre charge un peu abusive, il ne s’agit néanmoins que d’un point de détail (si j’ose dire !) au sein de l’ensemble de votre critique très pertinente.