C’est dommage qu’on ne précise pas que Martin Winckler faisait il y a une quinzaine d’années des chroniques qu’on pourrait qualifier d’iconoclastes sur France Inter avant d’être viré...
Et ce qui concerne ces expériences pénibles, je pense qu’une des raisons de ces dérives est purement "idéologique", je m’explique... Pour la naissance de mon premier enfant, j’ai eu aussi droit à des vexations et surtout pendant les quelques jours après l’accouchement, des sages femmes ont eu envers moi, des attitudes culpabilisantes et infantilisantes, au point que j’ai fini par les foutre à la porte de ma chambre. Ayant eu également une épisiotomie (mais ayant été quand même mise au courant), j’ai été considérée comme une "cassoce" qui ne voulait pas se laver les jours qui ont suivi ! Rien de tel, à la naissance de mes deux autres enfants dans le même hôpital, j’en garde même un bon souvenir si ce n’est que pour la troisième, on m’expliquait les soins aux bébés comme si j’en avais pas eu et que la "mode" à ce moment-là était d’attendre plusieurs jours avant de laver le nouveau né. J’ai du donc supplier, à son troisième jour de vie, que ma fille puisse avoir un bain... Et huit ans auparavant, son frère aîné avait été lavé immédiatement après la naissance. Ce qui m’ont frappé c’est que, à huit ans d’intervalle ce qui est peu, les MEMES PERSONNES croyaient dur comme fer qu’un bain précoce aurait été mauvais ! C’est un petit exemple qui n’a pas eu de conséquences graves mais qui montre que souvent le personnel hospitalier, comme dans d’autres secteurs, n’ont absolument pas de recul et appliquent des ordres puis des contre ordres sans prendre du recul sur eux... Ce qui est parfaitement effrayant.
Avec le recul, je me dis que je comprend les femmes qui veulent accoucher chez elles, et d’assumer le plus possible ce pourquoi après tout elles sont faites. La désacralisation de la naissance est aussi un problème qui entraîne de facto des dérives...