Francis Cousin sur l’impasse narcissique de l’engagement virtuel
23 août 2016 13:42, par kabouli
Francis Cousin dit le contraire de Debord dont pourtant il se réclame. L’a-t-il lu ?...en effet Debord et les situationnistes placaient la vie comme antérieure à la lecture dont le role consistait à une simple vérification des actes de la spontanéité révolutionnaire suscité non pas par la lecture mais par l’impossibilité de vivre dans la société spectaculaire -marchande.
Comme chacun peut s’en rendre compte la lecture est complètement étrangère aux hommes qui provoquent de grands changements sociaux qui ne consistent pas en l’addition des volontés individuelles mais en leur métamorphose collective. L’activité séparée de la lecture et de l’idéologie est bien plutôt du côté de ceux qui veulent manipuler ses changements.
C’est la vie qui éduque et non la lecture. Celle-ci n’est pas sans importance mais concerne la mémoire. Marx affirmaient que c’étaient plutôt aux éducateurs d’être éduqués...par la vie dont il reprochait aux théoriciens ne n’y voir qu’une activité juive sordide et non la grande éducatrice du monde, le jeu des hommes avec le monde.
Hegel lui-même reconnaît pourtant que la philosophie de l’histoire ne fait que "peindre du gris sur du gris" et arrive toujours trop tard quand les événements se sont déjà produit. Où Cousin lit-il chez ces philosophes que la vie consisterait à simplement se penser.