Bagdad est une ville ravagée par les attentat depuis des années et des années. Indépendamment de la question concernant les instigateurs réels de ces attaques, Il faudrait rationnellement se poser la question de l’urbanisation des villes modernes et de ce qu’il faudrait y changer pour leur permettre de faire face à ce type d’attaque. Durant le haut moyen age l’architecture des cités s’est mise à changer face à la menace permanente des invasions barbares, faisant de la fortification des villes la nouvelle obsession. l’urbanisation s’étant adapté au contexte et à un environnement de plus en plus hostile. Il serait donc logique de penser un plan d’urbanisation qui prenne en compte les menaces du monde moderne, le terrorisme n’étant qu’une nouvelle forme d’invasion barbare qui concerne principalement les grandes centralisations urbaines.

L’urbanisation voulue par le baron Haussmann oblige de déployer de véritables armées de « légionnaires » afin de sécuriser des zones ou des axes urbains. Ce type de déploiement de force visait alors une population insurgée. Il se trouve qu’aujourd’hui le monde moderne fait face à des individus isolés et très mobiles capables d’occasionner de grands dégâts au milieu même de la foule. l’urbanisation moderne est donc inadaptée puisqu’elle vise à canaliser la foule (vue comme potentiellement insurgée) et non à la protéger. CQFD.

L’architecture des villes du moyen-age visait à protéger les habitants face aux envahisseurs, et non pas à mater les habitants "au cas où". Les murailles, portes, tours..etc étaient autant de retranchements permettant la protection des habitants. Le seigneur protégeait ses gens, quand le pouvoir bourgeois se protège de la ’masse’, voilà la différence dans les principes. Le déploiement de légions « haussmaniennes » ne protégera pas la foule, parce que les plans de la « cité » moderne ne visent pas à la protéger, mais à la canaliser. De fait elle facilite la stratégie terroriste : la première chose à avoir terrorisé le peuple ayant été la bourgeoisie elle-même (et le terrorisme moderne n’en est que la manifestation finale), ces développements sont logiques. D’ailleurs pour combattre le terrorisme, le pouvoir bourgeois propose plus de contrôle sur la foule (le terroriste n’étant pas vu comme l’ennemi de la foule, mais comme en étant issu) perpétuant sa logique délétère, accentuant sa pression historique sur le peuple...