Le problème dans ce pays est le niveau de chômage.
Avec un chômage élevé, on sait que si on vire une personne, on l’envoie au casse pipe. Et ça, humainement, c’est dur des deux côtés.
Au plein emploi, c’est un moindre mal : si on vire une personne, soit parce qu’elle ne fait pas l’affaire, soit parce que l’entreprise calanche ; on sait qu’elle a plein de possibilités de se rattraper à côté.
Dans les pays au plein emploi, le chômage est vécu différemment car les gens savent qu’ils peuvent rebondir. Tandis que chez nous, les gens sont prêts à accepter n’importe quoi pour ne pas avoir la peur au ventre des fins de mois. Certains jettent l’éponge, soit en quittant le pays, soit en tombant en dépression ; c’est un vrai problème humain qu’il y a derrière ça.
Du coup, le problème n’est pas tant le poste de ce monsieur ; c’est le contexte dans lequel il est exercé. Le vrai problème à résoudre, c’est de redonner la possibilité de création d’emploi dans ce pays ; et contrairement à ce que dit normal 1er, ça n’est pas "une simple courbe à inverser".
Si on ne raisonne que sur la destruction d’emplois, on ne raisonne que sur une partie de l’équation. Alors qu’il faudrait aussi (et surtout) raisonner sur la création d’emplois.